 |
Extrait : "Dieu Fou de Kénalon, il me planta un couteau noir dans le coeur, me brûla les yeux, pour plus loin voir, il a remercié pour la belle soirée, il a dit qu'il reviendrait, rapport à Lorna. Je me suis immergé dans ce jardin sur la mer. J'ai dit "c'est le paradis, donc faisons-le !" Nous nous sommes promis dans chaque fleur, enfouis dans les algues du noir de l'eau quand le requin chinois soulève des abysses son exultante horreur : nous nous sommes faits soleil et ombre et l'un et l'autre et l'un en l'autre et il y eut ce pistil vibratile : Kénalon Lorna. J'entends, de si loin, les Vigilantes qui déplient leurs voiles de marbre pour tendre vers nous des pommes de bénédiction. Veillez, Vigilantes, nous ne vous oublions pas ! Kénalon. Les soirs, quand l'orage gronde sur la colline du crâne, je te murmure "Jardin. Jardin de Kénalon." Notre orage est le sourire du Dieu Fou de Kénalon." Editions Le Taillis Pré, Châtelineau, 2004. |
