Ballade de lorna de l'our

 

 

Extrait :

"La cavalière Achahamba vient par la plaine grande entre les très grandes montagnes
-je colle partout du "grand" tellement c'est étriqué chez moi et que là d'où je sors c'est le trou à rat du soupirail inondé des Fonderies Mortes

et que j'ai passé toute cette vie de rien à quatre pattes dans la foule des porteurs de potentats.
Vient la cavalière Achahamba. Son sourire est comme la première neige qui va tout ensevelir et traces, traces, plus.
Vient la cavalière. Les trompes de mariage rugissent aux torsades des monts. Un enfant songe au long de l'onde de l'Our. Et tout l'Our est en fête. L'enfant ne sait pas.
Le mage de l'Our a posé ses mains sur la pierre et comme il nage ! L'enfant ne sait pas que vient la cavalière.
"

Editions L'Arbre à Paroles, Amay, 1996.
Avec une composition de Xavier Rijs